Posté le mardi 08 août 2017 par Adrien Kirch
Les néo-banques sont de plus en plus présentent dans le paysage bancaire Français. Les néo-banques proposent des services bancaires relativement limités, pourtant, la digitalisation de ses services a permis aux néo-banques de rencontrer un véritable succès. Comment expliquer la réussite de ces FinTech ? Qu’est-ce qui différencie une néo-banque d’une banque et pourquoi révolutionnent-elles la banque ? Les néo-banques remplaceront-elles un jour les banques ?
La néo-banque n’est pas arrivée d’un coup. Avant de faire son apparition sur le marché de la banque, la banque traditionnelle s’est d’abord mutée en banque en ligne. Il ne faut pas confondre les néo-banques avec les banques en ligne, qui sont toutes des filiales de grandes banques. Les néo-banques ont été créées en 2009 aux États-Unis et développées au Royaume-Uni, Allemagne, France. La grande différence entre une banque et une néo-banque est que ce n’est pas un établissement bancaire mais un établissement de paiement. Impossible donc de profiter d’un livret d’épargne, un découvert, une carte bancaire sans autorisation systématique, un chéquier, le dépôt de chèques ou d’espèces, un crédit consommation, un crédit immobilier ou encore des assurances (vie, automobile, habitation…)
Une néo-banque, ce n’est finalement qu’une tirelire électronique qui vous informe en temps réel des entrées et des sorties d’argent. Quand la tirelire est vide, impossible de dépenser de l’argent. Les néo-banques sont donc idéales pour les personnes qui ont dû mal à gérer leur budget. Pourtant les néo-banques comme le compte-Nickel ont véritablement percées malgré leur limitation de service, à tel point que BNP Paribas a racheté le Compte Nickel. Comment expliquer cette réussite ?
Les néo-banques sont nées du travail de start-ups qui ont su réinventer la banque à l’aide des nouvelles technologies, de nouvelles fonctionnalités, la possibilité d’utiliser ses services sur smartphone et surtout, en simplifier l’utilisation des services bancaires des néo-banques. Les clients s’y retrouvent donc, car il profite d’un service mobile simple qui leur permet de gérer facilement leur finance.
Bien que limitée pour le moment à l’ouverture d’un compte courant, l’arrivée de Orange Bank va bouleverser les frontières de la néo-banque en proposant les frais de tenue de compte gratuit, la carte bancaire gratuite, un chéquier, un découvert possible et même un crédit consommation, du jamais vu !
Les banques suivent de près les néo-banques, de véritables FinTech, qui, de par leurs innovations, créent de nouveaux besoins dans le domaine des services digitaux de la banque et réinventent donc l’usage de la banque. Pour ne pas perdre de part de marché sur la digitalisation des services bancaires, la réponse des grands groupes a été la création des banques en ligne. Mais pour rester compétitifs dans l’expérience client des services bancaires, les banques ont tout intérêt à racheter ces néo-banques pour acquérir des innovations technologiques capitales.
Bien que les néo-banques ont permis d’apporter un coup de jeune à la banque en rendant les services bancaires plus simples et dynamiques. Les grands groupes bancaires gardent des bases financières solides. Il y a en plus beaucoup d’embuches aussi bien sur le point juridique que financier qui limitent les possibilités d’évolution des néo-banques. Le destin des néo-banques est donc presque limité au rachat par un groupe pour espérer acquérir de l’expérience et pouvoir se développer.
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